Comme initialement prévue, la première grande fête de l’enseignement préscolaire à Kinshasa, a eu lieu ce samedi 13 août 2022, au complexe scolaire Petits lutins à Kintambo. Organisée par l’Agence pour la Promotion de l’Enseignement (APE), en collaboration avec le Sernafor maternel du Ministère de l’EPST, cette grande célébration ponctuée par une conférence-débat et des expositions, était une occasion offerte aux acteurs du secteur de l »enseignement préscolaire de souligner l’importance de cet enseignement qui constitue une fondation solide dans la formation des enfants appelés à devenir des grands responsables demain
En présence de plusieurs acteurs du secteur de l’EPST, notamment l’inspectrice générale adjointe chargée de l’école maternelle et des institutrices et instituteurs et formateurs du Préscolaire, le coordonnateur de l’APE a, d’ans son de circonstance, commencé par souligner l’importance de cette grande fête et l’importance de l’enseignement préscolaire dans la formation des enfants. Il a déploré le faible taux d’inscription des enfants au préscolaire.
« C’est un événement qui est un mouvement de réveil. Nous sommes partis d’un constat. Le constat c’est qu’en RDC, 6 % seulement d’enfants sont inscrits au préscolaire. Ça veut dire que 94% sont dans la rue en train de faire ce qu’ils ont à faire. En même temps, la science nous dit que tout se joue avant 6 ans. Les aptitudes les plus solides sont celles qu’on acquiert entre 3, 4 et 6 ans. Cet âge, est l’âge de l’école martelle, l’âge du Préscolaire. C’est à cet âge qu’on fabrique les hommes de ce monde, de ce pays, c’est là que nous faisons des ministres et des personnalités dans divers domaines. Avec le taux de 6%, malgré tous les efforts fournis par le gouvernement, c’est serait de la peine perdue lorsqu’on va investir sur des personnes non préparées ou mal préparées », a déclaré Michel Otto.
A en croire le Coordonnateur de l’APE, plusieurs défis sont à relever dans ce secteur. D’où il plaide pour la construction des écoles et la formation du personnel enseignant.
« Aujourd’hui plus que hier, puisqu’on voudrait que tout le monde, que tous les enfants aient accès au préscolaire, il y a une série des défis. Un des premiers défis, c’est l’accès. C’est bien, on voudrait bien que les enfants aient accès. Mais où sont les écoles que l’Etat a construit pour nous ? Nous avons appris que le gouvernement a mis sur pied le projet pour construire 200 écoles. Est-ce que de ces 200 écoles, le préscolaire est prévu ? Est-ce qu’il y a des écoles maternelles ? C’est là le grand problème. Ici nous faisons un plaidoyer pour que le gouvernement, pour que l’Etat, que le ministère, construisent également les écoles maternelles. Un autre défi c’est celui qui est liée à la formation des enseignants. Les institutrices du maternel, les formatrices et formateurs, nombreux sont formés dans les conditions qu’il faut améliorer. Il nous revient de lancer un appel de manière générale au ministère mais à l’inspection de façon particulière, à améliorer, à accentuer, à faire en sorte qu’il y ait beaucoup plus de formation du personnel enseignant », a martelé Michel Otto.
Lançant officiellement cette grande fête du préscolaire, l’inspectrice générale adjointe en charge de l’école maternelle, Joséphine Mabala, a encouragé les formateurs, les instituteurs et les institutrices du préscolaire à persévérer dans ce travail noble pour la société.
Cette grande fête a été marquée par une conférence-débat sur la formation préscolaire, la remise des brevets aux éducatrices ayant suivi la formation à l’APE pour la session 2021.
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